« Au fait, je te quittes ! ». D’un coup d’un seul, ces mots furent prononcés. Il me fallut un temps certain avant de saisir qu’ils m’étaient adressés. Il avait un sourire suffisant, presque narquois. J’avais juste envie de lui mettre ma main dans la figure. Je sentis les larmes monter. Je me retins cependant de les lâchée, je ne veux pas paraître vulnérable quand il m’envoi balader. « Puis-je en connaître la raison cette fois ? ». Je dus détourner la tête de son regard froid pour éviter de fondre en larmes. Je ne pouvais plus le voir. A cet instant, j’aurais voulu avoir le pouvoir de me transformer en petite souris histoire d’aller me cacher quelques temps pour pleurer, d’attendre que ça passe. « Oh tu sais poupée, c'est la vie. ». Il me fit un clin d’œil. Connard. J’avais envie de lui sauter dessus et de l’étrangler. Seulement je ne pouvais pas. Littéralement, j’étais juste clouée sur place, comme tétanisée, impossible de dire quoi que ce soit d’autre. « Allez, à la prochaine ! ». Il me tapa sur l’épaule comme si j’étais une vieille connaissance qu’il n’appréciait pas trop puis sortit de la pièce. Je m’écroulai sur le canapé et pleurai toutes les larmes de mon corps. Je ne dormis pas de la nuit.

Quelques jours plus tard, comme à son habitude, X revint vers moi dans l'espoir fougueux que je le reprenne. J'avais fermement l'intention de ne pas me laissez guider par mon coeur cette fois mais bien par ma raison qui me suppliait de stopper cette histoire qui me ravage le coeur un peu plus à chaque rupture. Seulement, je n'en eu pas le courage. Il me décocha l'un de ses plus beaux sourires accompagné de ses yeux doux légendaire et de son charisme naturel, j'ai simplement fondu. Je me suis retrouvée dans son lit, encore et encore. On était bien ensemble, comme on l'est toujours. Puis d'un coup, d'un seul, il m'annonça à nouveau qu'il ne voulut plus de moi. Folle de rage, je lui répondis du tac au tac : « Cette fois-ci tu ne m'auras plus. Trouves-toi un autre bouche-trou, j'en ai marre de tes conneries. ». J'ai alors tourné les talons et je suis partie sans me retournée. Depuis, nous ne sommes définitivement plus ensemble, enfin, pour l'instant. Et puis il y a cet autre mec, gentil et souriant. Je compte remplacer X, c'est décidé.

Depuis ce jour, X essaie désespérément de joindre Brianne. Il l'appelle, il se rend régulièrement chez elle. Mais elle ne daigne plus lui répondre et l'ignore royalement. X a perdu le monopole de rupture ou de réconciliation et il déteste ça pour la simple et bonne raison qu'il l'aime vraiment. Simplement, il ne s'en était pas rendu compte jusque là.

« Vous semblez bien triste ! ». Je pouvais le cacher, un temps, après, en repensant à cet imbécile, je me remettais à pleurer comme une adolescente de seize ans qui vient de se faire larguer pour la première fois. Pourtant, ici, ce truc qui me servait de copain, ex-copain, m’avait largué une bonne dizaine de fois et revenait sans cesse pour me torturer, par plaisir sadique sans doute. Je ne pouvais plus blairer cet énergumène et en même temps, je ne pouvais pas m’en séparer. Cette idée ne faisait qu’accélérer la vitesse à laquelle mes larmes ruisselaient sur mon visage. Je lui souris faiblement avant de porter réellement mon attention sur lui. Il était juste resplendissant. Même si lui aussi avait plutôt l’air triste ou du moins chagriner. Même s’il tentait de faire paraître le contraire. Je savais cerner les gens et lui non plus n’était pas en état. Néanmoins, je préférais éviter le sujet. « Pour surmonter ça, vous pouvez me payer un verre ! ». Il rit, l’air réellement amuser par mon ironie et peut-être aussi par mon côté opportuniste. Un verre d’alcool me ferait le plus grand bien. « Avec plaisir, un alcool fort je présume ? ». Je lui souris tout en lui faisant une moue interrogatrice. Comment savait-il à quoi je pensais. Quoi que, en même temps, ce n’était pas si compliqué à deviner. « Double dose même ! ». Il était très souriant, s’en était presqu’agaçant. Il avait d’ailleurs un sourire ravageur qui devait faire tomber toutes les minettes.

Pendant la soirée, il me fit rire, beaucoup, on parla de tout et de rien, sans prétention, sans ambigüité. Il était vraiment charmant et attentionné. De plus, jamais il ne revint sur sa question de départ. Lui et moi, on s’est tout de suite compris et il m’a fait me sentir mieux. L’espace de quelques heures, j’ai oublié ce crétin qui me servait de copain. Le lendemain, j’ai envoyé bouler ce dernier et presqu’immédiatement, j’ai appelé X pour lui proposer qu’on se revoie. Il a accepté sans hésitation.