Je venais de terminer ma garde, nous étions samedi et j'en avais marre de garder toutes ces frustrations en moi. Il fallait que je parle à quelqu'un, il fallait que je sorte ce qui me pesait sur le coeur. Pour cela, je ne voyais qu'une personne. La seule et l'unique. Je souris même à l'idée de la rencontrée à nouveau. Il me semblait avoir des tonnes de choses à lui raconter tant on ne c'était plus vue depuis longtemps. Notre relation peut sembler peut commune et disons pour le moins insensée mais elle est ainsi et je ne voudrais pas la changer. J'envoyais un textos à ma partenaire de confidences dans l'espoir qu'elle ne faisait rien pour le moment : « Dispo pour un pot ? ». Raconter sa vie autour d'un verre pouvait toujours s’avérer intéressant. Je reçus presqu'instantanément une réponse positive de sa part. Même pas besoin de convenir d'une heure ou d'un endroit, elle serait peut-être même probablement là avant moi.

La journée avait été difficile, encore une fois, je fus le larbin du médecin de garde. J'ai souvent l'impression d'être une poupée inanimée faisant partie du décor. Quand on s'aperçoit qu'elle est là, ces rares fois-là, on se dit : tient et si on s'en servait comme porte-manteau. C'est une métaphore mais elle illustre au combien mon état d'esprit après une garde. Le point positif, peut-être est qu'il y ait d'autres infirmières. Il arrive donc, lorsque personne ne vient pour des bobos superflus, qu'on parle entre nous de tout et de rien, de la pluie et du beau temps. En parlant de ça, c'était la première fois que je voyais la lumière du jour depuis ce matin six heure. Je ne m'étais même pas aperçue qu'il avait fait beau pendant tout ce temps. Encore une fois, je n'avais pas pris la peine de me changer. J'étais toujours arnaché de ma tenue d'infirmière. Vous savez avec la blouse blanche et le petit chapeau avec la croix rouge dessus. Peut-être qu'on ne fait pas ça partout mais ici, c'est de coutume avec le reste de cette merde de ville. Je rentrai dans le pub irlandais et commandais une pinte au bar avant de m'asseoir tranquillement à une table. Le plus étonnant était qu'elle n'était toujours pas là. Elle finirait bien par arriver. En attendant, je descendis ma bière cul sec. Ca me fit du bien, j'en avais besoin. J'en commandai une autre.

C'était une journée banale pour la jeune Arwen, elle avait profiter de cette belle journée pour faire quelques clichés et travailler dans son laboratoire et développer ses photos. D'ailleurs elle était entrain de développer celles qu'elle avait fait avec son amie Brianne. En parlant d'elle la blonde venait de recevoir un message de son amie elle ne pouvait répondre qu'à la positive, après tout qui refuserait d'aller boire un verre un samedi soir ou un soir de la semaine tout court. Elle prit juste le temps de finir de développer les photos car elle ne voulait pas les perdre.

Quelques instants plus tard elle fût prête pour partir, dans son sac se trouvait comme d'habitude son appareil photo qui ne l'a quitte jamais et les photos des deux jeunes filles qu'elle voulait absolument donner à son amie. La jeune Arwen arriva au bar et remarqua directement Brianne entrain de boire une pinte de bière elle devait encore avoir passé une garde de merde, mais au moins ça faisait de la discussion pour les deux jeunes femmes «  je suis désolé j'ai un truc pour toi pour me faire pardonner. » 

C'est sur ces mots qu'elle se mit sur la chaise en face de son amie et s'installa avant de sortir les photos de son sac. Sur certaines photos les filles avaient vraiment des têtes bizarres, mais bon c'est ça les soirées entre filles. La jeune blonde commanda de nouveau deux pintes de bières et quand elles arrivèrent elle regarda son amie et dit avant de boire «  Nikolaï est revenu ».