Tous ces gens qui hurlent comme des cons après on ne sait quoi, mort bourré à deux heures de l'après-midi qui ne savent pas quoi faire d'autre mis à part faire les cons. Je trouve cela d'une tristesse affligeante. Pauvres cons. Et puis cette musique chiante qui tourne en boucle me file un mal de crâne incommensurable. Je n'ai qu'une envie, rentrer chez moi et si je n'y parviens pas avant de devenir folle, me tirer une balle. J'étais en blouse blanche, costume de travail pas du tout dans le thème. Peu importante, du moment que je ne faisais pas partie de cette bande de rigolos. A vrai dire, je ne comprenais pas très bien le but de cette mascarade. S'amuser, oui mais pourquoi tous les jours ? Je trouve que de temps en temps, il faut savoir dire stop. A force, ça en devient pire que laçant, c'est presqu'une torture permanente qu'on ne peut oublier cinq minutes sans qu'elle revienne à la charge à chaque coin de rue. Je marchais tranquillement, en hâtant le pas pour ne pas rester trop longtemps dans ce monde de fou. Pourquoi ne pas quitter Folk ? Manque de courage. Et puis il y a cet imbécile au coeur de pierre que j'aime mais qui m'emmerde. Je l'ai peut-être quitté mais je ne veux pas partir trop loin. On ne sait jamais qu'il change ou qu'il réalise par dieu sait quel miracle qu'il m'aime. En tout cas, ce qui est sur c'est que pour l'instant, je ne veux plus de lui. Dans ma précipitation, je heurtai quelqu'un. Et merde, je me retournai pour m'excuser et m'aperçut que le loup était devant moi. Oh non, pitié. Je tentai de fuir avant qu'il ne s'aperçoivent que c'était moi. Trop tard, il me rattrapai par l'épaule et me lança l'un de ses sourires ravageurs. Ce à quoi je répondis par une sorte de grimace ajouté à un rire nerveux. J'avalais ma salive et lançai un faible : « Salut. ». Après quoi je tentai à nouveau de me dégager, sans succès. Bon dieu, j'avais oublié qu'il pouvait avoir de la force.