Je ne vous cache pas que je suis issu d'une famille assez riche, je n'ai jamais manqué de rien, je me suis toujours habillé chez les plus grandes marques et honnêtement, j'adore ça. J'ai fréquenté les écoles privées de renoms pour finir journaliste et ce même si mon père espérait que je prenne la relève dans son cabinet d'avocat. Je trouve ça d'un ennui mortel déjà à la télévision alors dans la réalité, faut pas se leurrer, ça changera pas. J'étais plutôt un élève assidu même si souvent distrait par les filles. Et ouais, en grand loveur qui se respecte, j'ai vite appris à connaître les filles et ai très tôt voulu les séduire. C'était gentil et mignon au début. Sauf qu'être romantique, c'est pas mon truc alors à force c'est passé cette période. Maintenant, je me contente de draguer dans les bars ou pourquoi pas lors de reportages. Parfois, je rencontre des filles pas mal gaulées et non seulement ça me motive à poursuivre l'interview ou disons l'enquête mais en plus j'ai droit à des bonus grâce à ma belle gueule, si vous voyez ce que je veux dire. Je gais ma patronne. C'est une femme aigrie et rabougrie. Je peux même pas dire de la draguer pour me la mettre en poche. Elle est chiante, elle gueule tout le temps et si tout le monde ne fait pas ce qu'elle dit, on s'en prend plein la gueule. Sauf que je hais faire des enquêtes à la con et rester des mois sur une même chose, chose qui bien entendu ne m'intéresse pas la plupart du temps. Je voudrais être reporter sportif ou bien dans la mode mais madame n'en fait qu'à sa tête et se borne à me foutre là où ça me va le moins. En l’occurrence, la culture et le folklore étranger. L'horreur intégrale. Toutefois, je dois avouer que la petite bourgade de folk m'intrigue légèrement. C'est d'ailleurs pour ça que j'y reste aussi longtemps d'ailleurs, sinon, je me serais déjà barré en courant. J'avais un moi au départ pour creuser l'affaire, j'ai décidé de rester plus longtemps histoire de découvrir ce qui se trame vraiment ici, à Folk. Je vous ai dit que j'avais un frère, un vrai petit ange, du moins, en apparence, je l'aime pas beaucoup mais j'adore l'emmerder. Quelques fois, j'arrive même à ce qu'il pleure comme une fillette. Il a pourtant dix huit ans ! Ca me fait beaucoup rire en tout cas. Sinon, quoi d'autre ? Oui, j'ai vingt cinq ans et je vais toujours cher ma mère. Ouais parce que mes parents sont divorcés depuis longtemps. Ma mère a retrouvé mon père avec une autre femme dans leur lit et ça a fait un fameux chambard. Tel père, tel fils comme on dit. Et ouais, je sais pas être fidèle, désolée les filles, je préfère les coups d'un soir follement varié et torride que de passer ma vie avec une seule et unique femme. Ca en devient trop banal. La Mama, comme on dit en Italie, c'est la seule et unique femme que je ne trahirais jamais. Tu parles, elle fait des spaghetti, Mama Mia ! Je ne pourrais pas m'en défaire.

Dans l'ultime désir de m'emmerder, ma conasse de patronne a décidé depuis quelques temps de me coltiner une caméraman au tempérament de feu dont je me passerais bien. Elle est chiante, énervante, elle pense avoir toujours raison et est douée d'un caractère de merde sur toute la ligne, en fait. Elle ne daigne jamais m'écouter. Et comme si ce n'était pas déjà assez, elle est féministe. Ce qui ne colle pas vraiment avec mon caractère macho. Elle veut tout contrôler, c'est miss contôle et j'avoue que ça a tendance à me gaver royalement. J'ai qu'une envie, la tuée. Mais non seulement je me la farcis toute la journée mais en plus de ça, je suis obligé de dormir avec elle dans la même chambre parce la chaîne veut faire des économies. Bandes d'incapables. Je voudrais bien les voir en compagnie d'une fille aussi insupportable. Son seul avantage est d'être sexy. J'avoue que je ne me gène pas pour me rincer l’œil, surtout que ça a le don de la mettre en rogne.